Protéger pour mieux s'adapter
16 février 2017
L'Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (EDS) présentera une table ronde sur les aires protégées comme solution aux changements climatiques. Les aires protégées permettent de renforcer la résilience écologique d’un territoire en servant de refuges à la biodiversité. Or, voilà: la superficie de certains parcs, comme celui de la Gaspésie et de la Mauricie, est trop petite pour être efficace. «Pour être particulièrement résilient face aux changements climatiques, un parc national doit avoir une superficie d’au moins 3 000 kilomètres carrés. Le parc de la Mauricie fait 500 kilomètres carrés et celui de la Gaspésie, 800. Leur dimension n’est donc pas suffisante et il est difficile, politiquement, de l’élargir. C’est pourquoi il faut trouver de nouveaux outils de conservation», explique Louis Bélanger, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt.
Depuis six ans, avec plusieurs partenaires publics, Louis Bélanger, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, codirige un projet-pilote qui vise à implanter des aires protégées polyvalentes autour du parc de la Gaspésie et de la Mauricie. Ce modèle d’aménagement a pour particularité d’offrir différentes formes d’utilisation durable du territoire, tout en assurant la protection et le maintien de la biodiversité. Fort populaire en Europe, il est peu connu de ce côté-ci de la frontière. L’ajout d’aires protégées polyvalentes permettrait de créer et de gérer, par des moyens légaux et administratifs, des zones de transition entre les portions de territoire aménagées et celles réservées à la préservation. Les caribous et les autres espèces en péril qui errent souvent à l’extérieur des parcs auraient ainsi de meilleures chances de s’adapter aux changements climatiques.
Le mardi 28 février, à 16h30, au locaux 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. L’entrée est libre. La table ronde sera diffusée en direct sur le Web.
Lire l'article complet paru dans le Fil, journal de la communauté universitaire.