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Soutenance de thèse de M. Simon Pépin

02 juin 2020

Titre : Protection du bois par barrière pénétrante - Stratégie multifonctionnelle

Bien qu’il ne soit pas possible d’assister à la soutenance, vous trouverez un résumé de la recherche de Monsieur Pépin ci-dessous :

Étant solide, léger, esthétique et biosourcé, le bois est un matériau aux propriétés fort intéressantes. Comme son utilisation en construction permet de séquestrer le dioxyde de carbone sur une longue durée, elle est fortement mise de l’avant par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et le gouvernement du Québec pour lutter contre le réchauffement climatique. Cependant, quelques freins limitent son utilisation à l’extérieur, comme sa tendance à se dégrader lorsqu’il est exposé à certains éléments comme les champignons et les fluctuations d’humidité. Au cours de ce projet, un traitement par barrière pénétrante a été développé et caractérisé pour protéger le bois contre ces éléments. Ce traitement aqueux se distingue des traitements traditionnels de deux façons différentes. Dans un premier temps, il utilise des oxydes d’amines, composés chimiques analogues aux savons, pour permettre l’imprégnation de fongicides par diffusion. Cela évite d’avoir recours aux procédés énergivores plus courants qui nécessitent de hautes pressions. Ensuite, le traitement contient, dans une seule formulation, le système d’imprégnation décrit précédemment et une résine acrylique qui reste à la surface du bois traité pour appliquer une première couche de revêtement.

Des essais de biodégradation avec le champignon à pourriture brune Rhodonia placenta ont montré que le traitement inhibait presque totalement la dégradation fongique, réduisant la perte de masse du pin blanc (Pinus strobus L.) et de l’épinette blanche (Picea glauca Moench (Voss)) de 22% et 24% à moins de 0.3%. Des essais de stabilité dimensionnelle ont également montré une diminution des changements de dimensions dus aux fluctuations d’humidité de 29% pour le pin blanc et de 24% pour l’épinette blanche par rapport à des témoins sans traitement. Comme le traitement n’utilise pas de pression, la pénétration des produits dans le bois demeure plutôt superficielle. Par contre, la concentration de fongicides imprégnés respecte les directives en matière de protection du bois, et ce, même après 2 semaines de lessivage par immersion dans l’eau. La résine acrylique contenue dans le traitement a bel et bien permis d’obtenir un revêtement à la surface du bois traité, mais celui-ci avait des propriétés inférieures à celles de la résine utilisée seule. En effet, les oxydes d’amines ont réduit l’adhésion du revêtement et augmenté sa perméabilité à l’eau. Par contre, ils n’ont pas affecté sa perméabilité à la vapeur ou accéléré sa dégradation suite au vieillissement artificiel. Globalement, il s’agit donc d’un traitement tout à fait prometteur, autant pour ses performances que sa simplicité et son faible coût.

Informations supplémentaires :

Membres du jury

Président

Mme Nancy Gélinas
Université Laval, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique

Examinateurs

M. Pierre Blanchet
Université Laval, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique

Mme Véronic Landry
Université Laval, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique

M. Louis Castonguay
Institut de recherche Hydro-Québec

M. Gatien Geraud Essou Essoua
FPInnovations

Mme Tatjana Stevanovic Janezic
Université Laval, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique

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