Soutenance de Mme Pauline Hessenauer
09 septembre 2021 9 h à 12 h
Lieu : Salle 1210, Pavillon Charles-Eugène-Marchand
Puisque les places sont limitées, vous devez préalablement vous inscrire au lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSc452Nf9AhfF66EcfuBGaTMMLZy29I5JxWszxoQBvzv0xMuWA/viewform. Les personnes non inscrites ne pourront pas assister à la soutenance à moins que le nombre d’inscriptions le permette.
Titre : Génomique des populations et adaptation des champignons pathogènes responsables de la maladie hollandaise de l’orme
La Maladie Hollandaise de l’Orme (MHO) est causée par des champignons du genre Ophiostoma. Ceux-ci sont responsables de la mort de plusieurs centaines de milliers d’ormes adultes en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord, modifiant de manière drastiques les paysages forestiers et urbains. L’étude de la MHO a permis de caractériser deux espèces différentes, O. ulmi et O. novo-ulmi, qui présentent des phénotypes différents en termes de virulence et de croissance.
Dans ce travail, nous comparons les caractéristiques évolutives des champignons phytopathogènes des cultures et des forêts. Nous contrastons l’impact des différents degrés de domestication et de gestion des milieux agricoles et forestiers sur les populations de pathogènes. Cependant, nous trouvons que les mécanismes modelant les populations de pathogènes restent similaires, comme l’hybridation, les sauts d’hôtes, la sélection, la spécialisation et l’expansion clonale. Nous faisons un bilan des méthodes et techniques disponibles pour la gestion et l’amélioration des plantes des systèmes afin de prévenir ou lutter contre de futures épidémies.
Par la suite, nous utilisons des données de génomiques pour examiner la structure génétique des populations des champignons responsables de la MHO, O. ulmi et O. novo-ulmi. Nous quantifions et caractérisons la diversité génétique au sein de chaque lignée génétique, ainsi que la divergence et la phylogénie entre chaque taxon. Nous décrivons le rôle de l’hybridation et de l’introgression dans l’histoire évolutive de ces pathogènes comme étant le mécanisme principal générant de la diversité génétique. La production de données phénotypiques nous permet également de caractériser l’impact de l’introgression sur l’adaptation de ces espèces.
Enfin, nous utilisons une approche « GWAS » (Genome Wide Association Study) pour révéler les marqueurs impliqués dans l’adaptation chez O. ulmi et O. novo-ulmi. Nous trouvons d’importants gènes et familles de gènes associés avec les phénotypes de croissance et de virulence comme des transporteurs, des cytochromes, des protéines de choc thermique ou des protéines impliquées dans le système d’incompatibilité végétative.
Les résultats présentés dans cette thèse permettent d’avoir une meilleure compréhension des mécanismes évolutifs et fonctionnels impliqués dans le phénotype et l’adaptation des champignons responsables de la MHO.
Informations supplémentaires :
Membres du jury
Président
M. André Desrochers
Université Laval, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique
Examinateurs
M. Richard Hamelin
Université Laval, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique
M. Christian Landry
Université Laval, Faculté des sciences et génie
M. Pierre Gladieux
Institut national de la recherche agronomique
Mme Nathalie Isabel
Ressources Naturelles Canada
Mme Ilga Porth
Université Laval, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique