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L'urbanisation, un moteur d'évolution pour le trèfle blanc

17 mars 2022

Une étude qui paraît aujourd'hui dans la revue Science montre que les pressions sélectives exercées par l'urbanisation sont en voie de façonner la génétique des populations de trèfle blanc à l'échelle mondiale. Cette démonstration résulte d'une méga-étude, réalisée dans le cadre du Global Urban Evolution Project, qui a exigé la participation de 287 scientifiques des quatre coins du monde, dont Gwylim Blackburn, Anthony Piot et Ilga Porth de l'Université Laval.

Ces chercheurs ont concerté leurs efforts pour échantillonner 110 000 trèfles appartenant à quelque 6100 populations réparties dans 160 villes de 26 pays. Dans chacun de ces sites, les chercheurs ont récolté des trèfles le long d'un gradient d'urbanisation allant du centre-ville jusqu'à la campagne environnante.

Ils ont ensuite mesuré la concentration de cyanure d'hydrogène dans les tissus des trèfles. «Il s'agit d'un composé produit par le trèfle pour se protéger des herbivores. Sa synthèse est contrôlée par deux gènes et il existe une variabilité de ce caractère dans les populations de trèfle. La sélection naturelle peut donc opérer sur ce caractère», explique Ilga Porth, professeure au Département des sciences du bois et de la forêt et chercheuse au Centre d'étude de la forêt et à l'Institut de biologie intégrative et des systèmes.

Les analyses ont montré que dans 47% des villes étudiées, il existe un gradient ville-campagne pour la production de cyanure d'hydrogène chez le trèfle. «La proportion de trèfles qui produisent ce composé est moins élevée en milieu urbain que dans les zones rurales, probablement parce qu'il y a moins de pressions sélectives exercées par les herbivores. En ville, ce sont les stress thermiques et hydriques qui exercent les plus grandes pressions sélectives», avance la chercheuse.

« Si l'adaptation au milieu urbain se généralise, cela pourrait avoir d'importantes répercussions sur les populations et sur les écosystèmes. »

— Ilga Porth

L'urbanisation transforme les habitats naturels et ruraux en écosystèmes où la biodiversité est mise à l'épreuve comme jamais auparavant, poursuit la chercheuse. «Si l'adaptation au milieu urbain se généralise, cela pourrait avoir d'importantes répercussions sur les populations et sur les écosystèmes.»

Pour les scientifiques du Global Urban Evolution Project, cette publication n'est qu'un début, souligne la professeure Porth. «Les efforts concertés des dizaines d'équipes impliquées dans le projet à travers le monde a créé un jeu de données énorme qui sera étudié durant plusieurs années encore.»

Source: L'urbanisation, un moteur d'évolution pour le trèfle blanc, Ulaval nouvelles, Jean Hamman

Photo: SUPPORTSTORM

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Un important programme de partenariat en génomique pour mieux adapter les forêts aux changements climatiques

10 mars 2022

L’Université Laval annonce aujourd’hui un important programme de partenariat en génomique forestière qui permettra d’accélérer la sélection de variétés d’épinettes plus résistantes aux changements climatiques et capables de stocker davantage de CO2. Le projet baptisé FastTRAC II (Tests rapides pour l’amélioration des arbres) bénéficiera d’un financement de 6,15 M$ de la part de Génome Canada et de Génome Québec.

« Les changements climatiques représentent un défi majeur pour les secteurs forestiers canadien et québécois », rappelle le responsable du projet, Jean Bousquet, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et à l’Institut de biologie intégrative et des systèmes de l’Université Laval. « La sélection et la production de variétés améliorées d’arbres pour le reboisement à l’aide de techniques génétiques traditionnelles prennent jusqu’à 30 ans et ne peuvent suivre le rythme actuel des changements climatiques. C’est pourquoi il devient urgent d’appliquer des technologies qui, en mettant à profit de nouveaux outils génomiques, permettront de sélectionner beaucoup plus rapidement des variétés mieux adaptées aux nouvelles réalités climatiques », continue le professeur Bousquet, qui est aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique forestière.

Le professeur Bousquet et son équipe concentreront leurs efforts sur l’épinette noire et l’épinette rouge, qui comptent parmi les espèces de conifères les plus reboisées au Québec et dans les Maritimes avec 100 millions d’arbres plantés annuellement. Ils chercheront à en améliorer les caractéristiques liées à la productivité, notamment la biomasse de bois de qualité et la séquestration du carbone, ainsi que celles liées à la résilience, telle l’adaptation aux épisodes de sécheresse qui deviennent plus fréquents en raison des changements climatiques.

Le projet de partenariat sera mené avec de nombreux organismes qui gèrent des programmes d’amélioration, de reboisement et de conservation de la diversité génétique des épinettes, notamment le Service canadien des forêts, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, le Centre canadien sur la fibre de bois, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick et celui de la Nouvelle-Écosse ainsi que la firme J.D. Irving Ltd.

« Il faut préparer dès aujourd’hui les forêts qui existeront dans un demi-siècle. FastTRAC II fournira directement aux praticiens forestiers en charge de programmes de reboisement d'épinettes dans l’Est du Canada de nouveaux outils génomiques qui amélioreront de façon concrète leur capacité à adapter plus rapidement leurs variétés de reboisement aux changements climatiques », conclut le professeur Bousquet.

Source :

Équipe des affaires publiques
Université Laval
418 656-3355
medias@ulaval.ca

 

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La Campagne Communauté ULaval 2022 est officiellement lancée à la FFGG!

01 mars 2022

Cette campagne sera à l'image de notre communauté: ambitieuse, engagée et solidaire. Visionnez la capsule de lancement de la Fondation de l'Université Laval et découvrez l’audace de nos équipes à réaliser de grands projets. Du 21 février au 30 avril, les membres du personnel employé et retraité de l’Université Laval sont invités à appuyer leur communauté et à contribuer à la campagne!

Découvrez plus spécifiquement les objectifs de la campagne CCU pour la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique (.pdf), les retombées, des témoignages ainsi que les différents Fonds. Nous vous invitons également à visionner la capsule vidéo de la doyenne, Mme Nancy Gélinas dans laquelle elle vous invite à poser un geste concret et à contribuer à notre relève.

Parce qu’ensemble, nous allons bien plus loin!

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